Commencer quelque part

L’auteur manquant de sommeil. (Paris, juin 2018)

Cet article, le premier que je signe sur ce blog, aurait pu s’intituler « se prêter au jeu », « se prendre au jeu »,… ou toute autre jeu de mot maladroit qui me permettrait de m’introduire, poncif à la main, sur la scène des blogs de recherche.

Je ne suis en général pas très disert ni très prolifique en écriture. Je ne pratique certainement pas autant que je le voudrais, encore moins autant que je le devrais. Mais puisque l’on arrive à la saison des résolutions que l’on dit bonnes, autant prendre un peu d’avance. Au doctorat, on a toujours besoin d’avoir de l’avance sur quelque chose.

Qu’est-ce qu’on trouvera ici ?

D’abord, de la recherche. Des idées en cours de formulation, à l’essai, qui pourront venir croître, faner, fermenter ou pourrir. Certaines seront cueillies plus tard et réemployées, d’autres laissées à la vue de qui passera par ici. J’étudie le jeu ; son histoire, son esthétique, son économie, sa conception, sa capacité à véhiculer des messages, des idées, des émotions. Je m’intéresse particulièrement aux jeux vidéo, et aux représentations de l’histoire dans les jeux.

J’y parle de formes d’écritures : de constructions, de développements, de montages et de fabrications. J’ai un intérêt particulier pour l’historiographie et les formes que peuvent prendre l’écriture de l’histoire ; conventionnelles, expérimentales, académiques, populaires. Des modes d’expression, des langages, des éléments, des supports qui permettent à un discours sur le passé de s’exprimer, d’une manière ou d’une autre. Et je mettrai la focale essentiellement sur les formes ludiques en général, et le jeu vidéo en particulier.

On y trouvera aussi des commentaires que je pourrai faire. Des opinions, des avis. Pourtant, que je n’aime pas « opinioner » ! Imposer, autant à moi qu’aux autres, la naissance de ce qui aurait pu juste rester un évènement mental, qui passe et s’efface, paisiblement.

Mais, finalement, ce sera surtout une bonne occasion de coucher des lignes, de travailler le style, de parfois juste « dire pour dire », de lancer des mots comme des « amorces » (« prompts« , une idée trouvée : http://www.raulpacheco.org/2017/03/using-prompts-to-motivate-writing-five-strategies-to-get-some-words-out/), pour tenter d’appâter l’inspiration, et trouver un peu de fluidité et de confiance. Parce que la thèse a parfois des allures de pêche miraculeuse.

Jusqu’à présent, j’ai peu (pas ?) blogué, j’ai peu exprimé mon avis. Manque de confiance ? Préférence pour d’autres canaux ? Lassitude à l’idée d’alimenter une Nième « tribune d’expert » ? Peut-être que cela va changer. C’est aussi le souhait qui est exprimé par le titre que j’ai donné cet espace : « l’écriture ludique » sera aussi bien le sujet abordé ici que l’état d’esprit qui devra me permettre d’y parvenir.


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